Une rentrée post-confinement
Les urbains admettent en cette rentrée 2020 une certaine tension : si la majorité l’aborde de manière plutôt sereine, ils sont nombreux à se sentir stressés.
Malgré les tensions de la rentrée, les urbains se sentent actuellement plutôt bien organisés et en maîtrise de leur temps… sans pour autant l’affirmer avec fermeté. Chamboulée par la situation sanitaire des derniers mois et les incertitudes à venir, la rentrée 2020 est marquée par les bouleversements à tous les niveaux.
Un nouveau rapport aux commerces ?
7 urbains sur 10 déclarent avoir renoncé, au cours des dernières semaines, à se rendre dans un commerce des suites de la situation sanitaire. Ces dernières semaines, et sans doute du fait des mesures sanitaires, les urbains qui se rendent dans chacun de ces commerces ont eu le sentiment de devoir y faire la queue, particulièrement au supermarché, à la boulangerie ou à la pharmacie…
Ils ont néanmoins trouvé leur temps d’attente acceptable dans la plupart des cas. S’ils se rendent toujours davantage dans les magasins physiques pour faire leurs courses alimentaires, les urbains sont de plus en plus nombreux à les effectuer en ligne.
Un monde de travail en révolutions ?
Toujours aussi important dans la vie des urbains, le travail est teinté des incertitudes de la période, l’optimisme est toujours présent, mais le stress et les doutes prennent davantage de place.
Les jeunes actifs semblent particulièrement impactés par la crise : à la fois optimistes pour la suite d’une carrière qui commence et dans la crainte de perdre leur emploi ; les 35-49 ans, touchés dans leur rapport au travail, sont plus nombreux à souhaiter changer d’emploi.
Comme en 2018 voire davantage, les urbains indiquent que leur travail prend souvent le pas sur leur vie personnelle. Ils ont cependant toujours le sentiment de consacrer juste le temps qu’il faut à leur travail. Très largement, le télétravail, encouragé dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 s’est largement démocratisé depuis 2018
Vivre en ville : la fin de la fête ?
La crise sanitaire marque-t-elle une pause dans le plaisir à vivre en ville ?
Majoritairement, les urbains clament un amour pour la ville : il leur est plaisant d’y habiter. Pour beaucoup d'entre eux, la situation sanitaire n’a pas terni le plaisir de vivre en ville ; ils sont néanmoins un quart à constater une dégradation de leur mode de vie.
Les urbains continuent à se sentir très à l’aise au sein de leur aire de vie, malgré une légère baisse des indicateurs. Les souhaits de déménagement des urbains semblent avoir évolué : en 2018 davantage portés vers d’autres villes, ils se reportent aujourd’hui davantage sur la campagne française.
Edition spéciale : Noël 2020 en ville
Après une première enquête menée à la rentrée qui laissait entrevoir un quotidien un peu bouleversé, mais non sans positivisme, quel impact ont pu avoir la mise en place successive des couvre-feux et du reconfinement sur les habitants des grandes agglomérations (100 000 habitants et plus) ?
Notre enquête, menée à l’approche des fêtes de fin d’année auprès d’un échantillon représentatif de 1 009 urbains âgés de 18 ans et plus, fait apparaître une urbanité pragmatique et affirmée, qui se réinvente malgré les épreuves.
Une vie en ville toujours attractive, mais changée
Alors que les confinements successifs auraient pu dégrader largement le plaisir de la vie en ville, 75% des urbains déclarent qu’il est aujourd’hui agréable d’y résider (84% chez les moins de 35 ans, 83% chez les cadres et libéraux). Une joie d’habiter en ville qui se maintient malgré une légère baisse depuis la rentrée (-8 points) et malgré le sentiment, malgré tout, qu’il est un peu moins agréable de vivre en ville aujourd’hui que l’an dernier à la même date (34%).
Un rapport pragmatique aux commerces en période de crise
La peur de contracter le virus en faisant ses courses en milieu urbain est toujours bien présente : 43% des habitants déclarent la ressentir (-1 point seulement par rapport à la rentrée), malgré les différents protocoles sanitaires mis en place. La digitalisation du commerce apparaît, dans ce contexte, comme salvatrice et les urbains y ont largement recours. Tendance perçue en septembre et confirmée en ce mois de décembre, le paiement sans contact (51%) est la forme de paiement de loin privilégiée par les urbains (augmentation de 34 points par rapport à décembre 2018). De même, l’achat sur des plateformes de vente en ligne comme Amazon a été largement utilisé au cours des derniers mois par les urbains : 66% indiquent y avoir eu recours.
Des fêtes importantes pour la vie urbaine, malgré une fin d’année marquée par la crise
Les urbains aiment les fêtes, elles représentent un moment de l’année important pour près des ¾ d’entre eux (74%). D’autant plus importantes qu’elles permettent de sublimer la ville : les illuminations (73%), les vitrines de fêtes chez les commerçants (72%), les arbres de Noël (71%) ou les marchés de Noël (64%) apparaissent comme presque aussi importants pour les urbains (et notamment les femmes ou les plus jeunes), que les cadeaux (80%) ou les aliments typiques de la fin d’année (76%).
Un vaccin attendu et une confiance marquée malgré quelques réserves
Alors que la mise en place du plan de vaccination du Gouvernement s’approche de plus en plus, quel est l’état d’esprit des urbains vis-à-vis du vaccin ? Plus jeunes, plus diplômés que la moyenne, c’est à dire concentrant des catégories plus favorables aux vaccins, les urbains indiquent pour 63% d’entre eux indiquent vouloir se faire vacciner contre le coronavirus (contre un peu moins de la moitié de la population générale). Néanmoins, ils souhaitent rester prudents. 23% seulement déclarent leur intention de se faire vacciner dès que possible (un peu davantage chez les hommes, en Ile-de-France et chez les cadres) ; les autres 40% envisagent plutôt de se faire vacciner dans un second temps, une fois qu’une première vague aura déjà été effectuée.
« L’Observatoire LCL de la vie urbaine est né de cette préoccupation constante : mieux connaître et mieux comprendre les urbains. »