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Vivre en ville : la fin de la fête ?

30 s

LCL et Harris Interactive ont réinterrogé des urbains pour connaître leur vécu en ces temps de crise. L’enquête, menée du 1er au 5 octobre, auprès d’un échantillon représentatif de 1 137 urbains, représentatifs des habitants des agglomérations de 100 000 personnes et plus, laisse entrevoir un quotidien nouveau un peu bouleversé. La crise sanitaire marque-t-elle une pause dans le plaisir à vivre en ville ?

Les urbains et le déménagement

Pour les urbains, habiter en ville représente un véritable plaisir : 83% le confirment, 25% allant même jusqu’à l’affirmer tout à fait.

Ce plaisir d’habiter en ville est intact pour 52% des urbains, qui ne constatent pas de variation par rapport à la même période l’an dernier. 26% estiment néanmoins que leur plaisir à être urbain s’est dégradé, particulièrement les plus jeunes (30%), les parents (31%) ou encore les habitants de région parisienne (30%).

Malgré la situation sanitaire, les urbains demeurent ainsi résilients, mais ne cachent pas, pour certains, une certaine usure.

Toujours, les urbains se montrent satisfaits de leurs conditions de vie : de leur niveau de confort, de leur quartier, de la ville qu’ils habitent, de la taille de leur logement ou encore des espaces verts dont ils disposent à proximité, des indicateurs qui recueillent tous la satisfaction de 8 urbains sur 10. Néanmoins, on note que la tentation de déménager est présente.

Alors que l’an dernier, elle concernait largement les autres villes françaises ou les autres villes étrangères, cette année, la campagne exerce une attractivité réelle (49%, +10%), et au total, ce sont 41% des urbains qui indiquent leur certitude de vouloir déménager au cours des prochaines années.

Et pour cause, bien plus que l’an dernier, la campagne est vue comme une zone où la qualité de vie est meilleure qu’à la ville (49%, +11 points), quand l’idée d’une qualité de vie supérieure en ville diminue quelque peu (23%, - 4 points).

La ville reste associée cependant à la perception d’une fluidité, à la proximité de tout, en commençant par les commerces, les transports et les services.

En cette rentrée, les urbains sont ainsi à un tournant où le plaisir de vivre en ville s’exprime avec résilience, tout en ne masquant pas une certaine attractivité nouvelle de la compagne. Energisés par la rentrée (56%), mais aussi marqués par un pessimisme certain quant à la reprise de leurs pleines activités dans leur ville (50%), les urbains sont aujourd‘hui dans l’attente de la suite des événements.