Un quotidien et un rapport à la consommation qui intègrent les contraintes
Si leur quotidien s’en voit bouleversé, les urbains accueillent les changements survenus en ville depuis le confinement avec bienveillance : augmentation du plafond de paiement sans contact (86%), terrasses agrandies (84%), réduction de la place de la voiture (61%) ou encore limitation du nombre de personnes dans les magasins (83%) sont des aménagements plutôt bienvenus.
Mais le quotidien semble être devenu un peu moins fluide : nombreux sont ceux qui indiquent avoir eu le sentiment de faire la queue dans les magasins (au supermarché, 69% souvent ou de temps en temps ; 65% à la boulangerie ; 60% à la pharmacie), une attente jugée généralement raisonnable, mais qui a déjà poussé 49% d’entre eux à renoncer à se rendre dans un commerce.
Plus globalement, ils sont 71% à déclarer avoir renoncé au cours des dernières semaines à se déplacer, de peur d’une attente trop longue, d’un trop grand nombre de contacts avec les autres (57%) ou parce que les mesures barrières ôtaient du plaisir à se rendre dans un commerce.
S’ils maintiennent le moral haut, les urbains semblent donc subir un ternissement de leur joie à habiter en ville, où l’inquiétude s’immisce. 44% déclarent ainsi avoir peur de contracter le virus en faisant leurs courses, principalement en touchant des produits que d’autres auraient pu infecter (30%), malgré un respect des mesures barrières revendiqué au sein des magasins.
Le développement d’une surveillance accrue des contacts accélère largement une digitalisation des pratiques. Ils sont aujourd’hui 16% à déclarer faire principalement leurs courses alimentaires en ligne, soit une augmentation de 7 points par rapport à la précédente mesure fin 2018.
De même, le sans contact devient désormais la norme pour payer ses courses : 50% déclarent l’utiliser principalement, +33 points, aux dépens principalement du paiement par carte bancaire avec code (31%, -33 points).
Dans la banque, cette digitalisation se manifeste par un recours massif au site Internet (78% régulièrement) ou à l’application de sa banque (68%) pour entrer en contact avec elle.
Les urbains ne semblent d’ailleurs pas avoir souffert d’un défaut d’accompagnement de la part de leur banque, que ce soit pendant ou après le confinement, puisque 8 sur 10 d’entre eux se montrent satisfaits du soutien apporté par leur banque tant pendant la période de confinement qu’aujourd’hui.