Qu’est-ce que le cyberharcèlement ?
D’après le site cybermalveillance.gouv.fr, le cyberharcèlement désigne les agissements malveillants répétés tels que :
- Des intimidations, des insultes, des moqueries ou des menaces en ligne à l'égard de la victime ;
- La diffusion de rumeurs et la propagation de fausses informations pour nuire à la réputation de la victime ;
- Le piratage de compte et/ou l’usurpation d'identité digitale : pour publier des contenus au nom de la victime via ses comptes personnels ;
- La création de groupes ou de sujets de discussion visant une personne, à travers l’utilisation des réseaux sociaux pour inciter au harcèlement collectif ;
- La publication de photos ou vidéos embarrassantes ou humiliantes sans consentement de la victime, afin de la ridiculiser ;
- Le sexting non consenti et revenge porn (diffusion de contenus à caractère sexuel sans l'accord de la personne concernée).
Les conséquences pour les victimes de cyberharcèlement
Les conséquences pour les victimes de cyberharcèlement peuvent être aussi graves que variées : dépression, décrochage scolaire ou professionnel, troubles psychologiques ou émotionnels (anxiété, stress, perte d'estime de soi), comportements agressifs et violents, voire, dans les cas les plus extrêmes, idées suicidaires ou tentatives de suicide. Par exemple, 69% des victimes de cyber harcèlement ont déclaré avoir eu des troubles d'insomnie, d'appétit ou du désespoir (Étude Association e-Enfance / 2022).
Selon l'UNICEF, le cyberharcèlement est une forme de violence qui touche particulièrement les jeunes, nécessitant des campagnes de sensibilisation et des actions concrètes pour encourager des comportements en ligne responsables et protéger les enfants :
- 24 % des familles ont déjà été confrontées au moins une fois à une situation de cyberharcèlement (Étude Association e-Enfance / 3018 / Caisse d’Épargne 2023).
- 16% des enfants en Europe déclarent avoir été victimes de cyberharcèlement (Etude OMS – 2024)
- 1 collégien sur 5 est concerné par des cyberviolences (ministère de l’Éducation nationale).
Les réseaux sociaux sont le lieu de diffusion privilégié pour ces actions malveillantes :
- D’après BDM, 17 % des jeunes indiquent avoir déjà été victimes de harcèlement sur les réseaux sociaux. Les plateformes sociales où les jeunes subissent le plus d’harcèlement sont Instagram (56%), Snapchat (38%) et Facebook (38%) ;
- 63 % des enfants de 8 à 18 ans sont inscrits sur au moins un réseau social, et près de la moitié jouent régulièrement à des jeux en ligne (Association e-Enfance / 3018) ;
- Toujours d’après BDM, les jeunes passent en moyenne entre 3 et 5 heures par jour sur ces plateformes, et 18 % d'entre eux y passent plus de 5 heures par jour.
Quelles sanctions contre le cyberharcèlement ?
Selon l’article 222-33-2 du Code pénal, le cyberharcèlement est une circonstance aggravante du harcèlement moral, « lorsque les faits ont été commis par l’utilisation d’un service de communication au public en ligne ou par le biais d’un support numérique ou électronique ».
Le cyberharcèlement constitue un délit, et donc punissable :
- Un auteur majeur de cyberharcèlement risque jusqu’à 2 ans d'emprisonnement et 30 000 € d’amende si la victime a plus de 15 ans ; et jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende si la victime a moins de 15 ans ;
- Si l’auteur est un mineur de plus de 13 ans, et que la victime a plus de 15 ans, la peine maximale est portée à 1 an de prison et 7500 € d’amende. Si la victime a moins de 15 ans, la peine est alors portée à 18 mois et 7500 € d’amende.
Les raids numériques, ou harcèlement en meute, sont punis de la même manière.
Rappelons, par ailleurs que :
- Une injure ou une diffamation publique peut être punie d’une amende de 12 000 € (art. 32 de la Loi du 29 juillet 1881) ;
- Le non-respect du droit à l’image implique une peine maximum encourue d’un an de prison et de 45 000 € d’amende (art. 226-1, 226-2 du Code pénal) ;
- L’usurpation d’identité peut être punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende (art. 226-4-1 du Code pénal).
Le 27 septembre 2023, le gouvernement a lancé un plan interministériel de lutte contre le harcèlement à l'école, incluant le cyberharcèlement et impliquant l’ensemble des acteurs concernés.
Parents, comment protéger vos enfants ?
D’après l’association e-Enfance, la majorité des parents (95 %) prennent des mesures pour protéger leurs enfants, principalement en leur donnant des consignes de sécurité verbales. Cependant, 34,9 % informent l'école de l'incident et seulement 10,4 % optent pour des mesures drastiques comme interdire complètement l'accès aux écrans.
Or le cyberharcèlement peut entraîner des conséquences dévastatrices sur la victime.
Il est donc fondamental de prendre des mesures pour protéger les enfants :
- Ne pas répondre, et éviter de s'engager dans des échanges avec la personne harcelante ;
- Conserver les preuves (messages, captures d’écran, mails, etc.) ;
- Bloquer la personne harcelante ;
- Signaler le harcèlement en informant la plateforme où l'incident se produit ;
- Contacter le Numéro National pour les Victimes de Violences Numériques : 3018. Ce service est joignable gratuitement 7 jours sur 7 de 9 h à 23 h, pour obtenir de l’aide de spécialistes du droit et de psychologues. Ils peuvent intervenir auprès des plateformes pour faire supprimer des contenus en moins d'une heure.
A noter :
A noter qu’il est important de porter plainte, cette démarche étant souvent oubliée (seulement 4% des victimes ont porté plainte ou déposé une main courante selon une étude IPSOS de 2021).
Il est ainsi essentiel de sensibiliser les jeunes aux risques et aux conséquences du cyberharcèlement. Les parents, les éducateurs et les institutions doivent jouer un rôle actif dans l'éducation à la citoyenneté numérique et la prévention du cyberharcèlement. La communication est également cruciale, il faut encourager les discussions ouvertes sur les expériences en ligne et les problèmes potentiels.
SafeBear, une innovation technologique qui lutte contre le Cyberharcèlement
LCL est partie prenante dans la lutte contre le cyberharcèlement en s’associant avec SafeBear, l’application qui détecte les messages toxiques sur vos réseaux sociaux, alerte un proche et certifie les preuves pour qu’elles soient recevable juridiquement afin de porter plainte auprès des autorités.
Et grâce à LCL, bénéficiez d'une réduction de 10 € sur l'abonnement annuel normalement facturé 48€/an (soit 38€/an) avec le code promo LCLNOV(1).
(1) Offre réservée aux clients LCL
Avertissement : Articles à caractère informatif et publicitaire. Les informations fournies par LCL proviennent de sources dignes de foi mais ne sauraient entraîner sa responsabilité en cas d'inexactitude. © Uni-Médias