Interviewer
Bonjour et bienvenue dans Déclic Epargne.
J’accueille Jonathan Leseche qui va nous éclairer sur le sujet de l’Epargne Responsable.
Bonjour Jonathan, je vous laisse vous présenter.
Jonathan Leseche
Bonjour Cécile.
Je suis Jonathan Leseche, je travaille chez Crédit Agricole CIB et je suis en charge de créer des produits d’épargne pour le groupe Crédit Agricole et notamment accompagner LCL dans ses produits et mettre au service de LCL l’expertise de Crédit Agricole CIB sur la partie de l’épargne durable.
Interviewer
Merci Jonathan. Pour commencer pouvez-vous nous expliquer ce qu’est un placement à impact ?
Jonathan Leseche
Oui tout à fait. Il s’agit d’un investissement qui vise à générer des impacts qu’ils soient sociaux ou environnementaux positifs et surtout, c’est très important, qu’ils soient mesurables en complément des rendements financiers. Ça se traduit au travers de trois catégories de projets : les projets verts -ça c’est très simplement ce à quoi les gens pensent tout de suite - c’est-à-dire les énergies renouvelables, la gestion des déchets, les transports propres..., les projets immobiliers économes en énergie avec les nouvelles normes environnementales notamment et les projets sociaux et sociétaux, et ça par exemple ça peut être l’éducation, la santé, l’égalité hommes-femmes etc.
Ces placements peuvent prendre la forme d’obligations que l’on va appeler soit vertes soit sociales et elles permettent d’accompagner tout ou partie du financement de projets et d’entreprises qui répondent à ces enjeux avec des objectifs qui doivent être clairs et définis.
Interviewer
J’imagine qu’il existe des conditions à remplir pour qu’une obligation soit dite « verte » ou « sociale ».
Jonathan Leseche
Oui, il existe un cadre au niveau du groupe Crédit Agricole. Ce cadre c’est ce que l’on appelle les Framework. C’est un peu la règle du jeu pour définir ce qu’est un projet vert ou un projet social et il y a plusieurs critères pour les mesurer :
· Le premier, c’est l’intentionnalité : l’investissement doit avoir un objectif clair de générer des bénéfices sociaux ou environnementaux. Par exemple un produit dédié aux énergies renouvelables, peut définir de financer exclusivement des projets solaires ou éoliens par exemple.
· Le second, c’est la mesurabilité : l’impact doit être mesurable à l’aide d’indicateurs spécifiques. Ça inclut par exemple contribuer à la réduction d’émission de CO2 ou l’amélioration de l’efficacité énergétique. On utilise des indicateurs clés de performance pour suivre les résultats obtenus.
· Le troisième, c’est la transparence : il y a des rapports annuels qui sont publiés par le Crédit Agricole, et qui sont disponibles d’ailleurs sur le site Internet Crédit Agricole SA et qui détaillent l’utilisation des fonds et des résultats obtenus.
Dans celui de 2023, par exemple, on décrit les fonds qui ont été utilisés pour construire des écoles et des centres de santé dans des régions défavorisées. On a aussi des statistiques sur le nombre d’élèves et des patients bénéficiaires.
· Et le quatrième, c’est la vérification : il y a des auditeurs externes qui vérifient l’impact de ces obligations vertes, également appelées Green Bond. Et cela signifie qu’ils assurent que les fonds utilisés sont utilisés comme prévu et que les objectifs environnementaux et sociaux sont bien atteints pour nos clients. Et ce cadre, qu’il soit social ou green, permet à l’ensemble des entités du groupe Crédit Agricole de sélectionner, d’accompagner les projets éligibles et d’assurer surtout la transparence pour nos clients.
Interviewer
Merci Jonathan pour cet éclairage. Votre conseiller LCL se tient à votre disposition pour étudier avec vous toutes les solutions d’investissement et vous apporter plus d’informations.