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RSE : les 4 tendances à suivre des petites et moyennes entreprises

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La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) vise à intégrer les enjeux du développement durable dans la stratégie d’une société. Devenue un argument phare pour attirer les investisseurs, fidéliser les collaborateurs mais aussi séduire les nouveaux talents, la RSE ne cesse d’évoluer. La raison ? S’adapter à la fois aux enjeux des entreprises, mais aussi – et surtout – aux aspirations de la société.

Les 4 tendances RSE à suivre des petites et moyennes entreprises : LCL Pro

RSE, acronyme de Responsabilité Sociétale des Entreprises. Trois lettres pour un objectif : respecter les principes du développement durable. Concrètement, une entreprise qui s’engage dans une démarche RSE cherchera à contribuer, en adoptant dans son mode de fonctionnement des pratiques plus éthiques et plus durables, à l’amélioration de la société et à la protection de l’environnement. Le tout en restant économiquement viable.

La RSE était fréquemment considérée comme non essentielle, mais l'augmentation des lois a poussé les entreprises à s'engager réellement pour l'environnement. Parmi ces lois, la directive européenne « CSRD* Corporate Sustainability Reporting Directive », en vigueur depuis le 1er janvier 2024, oblige les grandes entreprises à publier chaque année un reporting extra financier afin de promouvoir la transparence, et rendre publique des informations sur leur impact environnemental et social.

Au-delà des textes réglementaires qui contraignent certaines entreprises, il existe de nombreuses opportunités pour mettre en place une démarche RSE au sein de votre petite entreprise. De l'inclusion à la formation de vos salariés en passant par la mise en place d’une politique de sobriété énergétique, voici quelques pistes à privilégier.

La formation de vos salariés

Mieux connaître les risques climatiques et leurs conséquences, comprendre ce qu’est la biodiversité… Avant de parler RSE, il convient de sensibiliser vos collaborateurs aux enjeux de la transition énergétique. Concrètement, cette dernière vise à préparer l’après pétrole en instaurant un modèle énergétique robuste et durable face aux enjeux d’approvisionnement en énergie, à l’évolution des prix, à l’épuisement des ressources et aux impératifs de la protection de l’environnement.

Pour y parvenir, la France s’est engagée à atteindre différents objectifs via la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV), promulguée depuis 2015 qui impose différentes mesures destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre, la consommation des énergies fossiles (charbon, gaz naturel, pétrole) ou encore les déchets mis en décharge. Elle encourage également les entreprises, quelle que soit leur taille, à produire autrement en préservant l’environnement.

Autant de données qui, parfois, peuvent sembler complexes. D’où l’importance de les expliquer à vos collaborateurs via différentes formations. De cette manière, ils pourront assimiler les enjeux de cette révolution en cours et, à terme, maîtriser les outils rendus nécessaires par les nouvelles exigences du développement durable. Comme, par exemple, l’analyse du cycle de vie d’un produit ou encore l’utilité d’un bilan carbone.

Bon à savoir

Selon une étude CSA, 68 % des salariés veulent être formés aux enjeux de la transition écologique dans leur entreprise.

L’inclusion et la diversité

Handicap, mixité, égalité des genres… Le monde du travail doit aujourd’hui permettre à chaque individu de se sentir bien dans son quotidien professionnel, et d’exprimer ce qui le rend unique, différent. Surtout, mieux prendre en compte la diversité et l’inclusion, participe autant à la performance, l’attractivité qu’à l’innovation des entreprises. La preuve : selon l’Organisation mondiale du travail, 75 % des sociétés favorisant la diversité de genre dans les postes à responsabilité observent une augmentation de leurs bénéfices de 5 à 20 %. Dans le même temps, les multinationales affichant le plus grand nombre de nationalités sont celles ayant déposé le plus de brevets ces dix dernières années.

La mise en place d’une politique de sobriété énergétique

Consommer moins et réduire le gaspillage font plus que jamais partie du quotidien des entreprises. Pour vous aussi suivre cette tendance, plusieurs pistes sont à envisager. Comme, par exemple, la réduction de l’impact écologique du dernier kilomètre de vos livraisons. Pour ce faire, vous pouvez commencer par choisir un transporteur disposant de flottes vertes. Ou encore vous atteler à réduire le vide dans vos emballages : plus vous diminuerez la place prise dans les utilitaires de vos transporteurs, plus vous réduirez votre empreinte carbone ET le coût global de vos expéditions.

Autre possibilité, l’écoconception. Selon l’Association française de normalisation (AFNOR), cette démarche consiste « à intégrer l’environnement dès la conception d'un produit – ou d’un service –, et lors de toutes les étapes de son cycle de vie ». Concrètement, un produit « éco-conçu » prendra en compte son impact sur l’environnement depuis l’extraction des matières premières nécessaires à sa fabrication jusqu’à son recyclage, en passant par sa conception, son transport, sa distribution et son utilisation.

Adopter une communication responsable

Le greenwashing, également connu sous le nom d'écoblanchiment, fait référence à une pratique trompeuse menée par une entreprise tentant de se donner une image vertueuse et/ou responsable alors qu'en réalité, ses actions ne sont pas alignées avec ses revendications.

Pour parler de vos valeurs et de vos engagements sans être taxé de greenwashing, il convient donc de suivre les règles émises par l’ADEME. Parmi elles :

  • Bannir l'expression « Neutre en carbone » de votre communication. Il s’agit en effet d’un concept qui ne peut être mesuré qu’à l’échelle mondiale, au mieux par pays. Il n’a donc fondamentalement pas de sens à l’échelle d’une entreprise.
  • Justifier tous les chiffres que vous communiquez. Si vous souhaitez parler de votre empreinte carbone et/ou des mesures que vous avez mises en place pour réduire vos émissions de gaz à effet de serre (GES), l’ADEME vous recommande d’indiquer quelles actions vous avez entreprises, pour quels résultats, le tout à l’aide de chiffres vérifiables. Les données de calcul sur le carbone étant publiques, il est en effet assez facile pour un initié de vérifier la véracité des chiffres que vous communiquerez. Si ceux-ci devaient s’avérer irréalistes, vous risqueriez un retour de bâton immédiat…
  • Bilan Carbone : être parfaitement transparent sur la méthodologie employée. Si vous souhaitez communiquer autour de votre bilan carbone, vous avez tout intérêt à indiquer la méthodologie utilisée et le périmètre de l’étude.
  • Compensation carbone : sélectionner très scrupuleusement les projets. Pour rappel, la compensation carbone consiste, pour une entreprise, à financer un ou plusieurs projets environnementaux permettant le stockage, la réduction ou l'évitement d'émissions de gaz à effet de serre. Une démarche vertueuse… Mais dont la mise en avant est sensible. En effet, nombre d’entreprises ont abusé de ce mécanisme pour se dédouaner de faire de vrais efforts vis-à-vis de leurs propres émissions. D’où l’importance de sélectionner très scrupuleusement les projets dans lesquels vous déciderez d’investir.  En gardant bien à l’esprit que compenser sans réduire, ce n’est rien d’autre que du greenwashing.