La France compte aujourd’hui 1,5 million d’associations(1) en activité. Si plus de la moitié relève de la culture, des sports et des loisirs, les autres sont actives dans de nombreux domaines : enseignement, formation, recherche non médicale, actions sociales, humanitaires et caritatives, défense de causes, de droit, d’intérêt, etc.
Quid de l’imposition des associations ?
En principe, les associations relevant de la loi du 1er juillet 1901, et plus généralement les organismes sans but lucratif, ne sont pas soumises aux impôts commerciaux. Autrement dit :
- elles ne sont en principe pas soumises à la TVA,
- elles ne paient pas d'impôt sur les sociétés au taux normal,
- elles ne sont pas redevables de la contribution économique territoriale (sauf pour les associations qui donnent en location des locaux nus à usage professionnel et dont les loyers reçus dépassent un certain montant).
En revanche, les associations sont toutefois soumises à plusieurs taxes :
- la taxe d'habitation pour le local qu'elles utilisent en tant que locataires ou propriétaires ;
- la taxe foncière pour les locaux dont elles sont propriétaires ;
- l'impôt sur les sociétés au taux réduit de 10 % si elles perçoivent des produits de titres de créances négociables, des remboursements de comptes à terme et des revenus d'obligations, de 15 % si elles reçoivent des dividendes d'actions, et de 24 % si elles perçoivent des loyers, des intérêts de comptes à terme, ou des produits de placements financiers ;
- la taxe sur les salaires si elles emploient des salariés.
Impôts association loi 1901 : les critères fiscaux de non-lucrativité
Pour qu’une association soit considérée comme non lucrative sur le plan fiscal, elle doit remplir les critères suivants :
- les dirigeants de l'association sont bénévoles (ou perçoivent une rémunération au plus égale à 75 % du Smic, soit 1 325 € brut par mois en 2024) ;
- les bénéfices de l'association sont réinvestis dans le projet associatif (et non distribués à ses membres). Il en est de même des biens de l'association ;
- l'association ne concurrence pas des entreprises commerciales en vendant les mêmes produits ou les mêmes services (ou, s'il y a concurrence, celle-ci doit s'exercer dans des conditions différentes de celles du secteur marchand) ;
- l'association ne fournit pas des services à des entreprises membres dans l'intérêt de ces dernières.
Une association qui remplit ces conditions échappe à l’ensemble des impôts commerciaux.
Associations ne remplissant pas tous les critères de la non-lucrativité
Les associations qui ne remplissent pas tous les critères fiscaux de non-lucrativité sont, en principe, soumises aux impôts commerciaux (IS, TVA et contribution économique territoriale).
Toutefois, les associations dont les recettes d'exploitation provenant des activités lucratives ne dépassent pas un certain seuil revalorisé chaque année (seuil de 78 596 €* pour 2024) sont exonérées d'IS au taux normal, de TVA et de contribution économique territoriale, à condition que leurs activités non lucratives restent largement prépondérantes. Par ailleurs, les recettes générées par 6 manifestations annuelles maximum de soutien ou de bienfaisance sont exonérées et ne sont pas à retenir dans ce plafond.
Pour les associations dont les recettes commerciales annuelles dépassent le seuil visé au paragraphe précédent, celles-ci ont tout intérêt à séparer comptablement leurs activités lucratives et leurs activités non-lucratives afin de limiter l'application de l'IS au taux normal aux seules activités lucratives.
COTISATIONS, DONS ET SUBVENTIONS PUBLIQUES : PAS IMPOSABLES
Les cotisations, dons et subventions publiques reçus par une association ne sont pas imposables. Il en est de même des intérêts du livret A (sur lequel les associations peuvent verser jusqu'à 76 500 €) et des plus-values de cession de titres de placement.
Déduction fiscale pour les dons aux associations
Les dons faits à des associations d'intérêt général donnent droit à une réduction d'impôt, tandis que les dons à certaines associations d'aide aux personnes en difficulté bénéficient d'un avantage fiscal supplémentaire.
Pour aller plus loin :
(1) Source : Ministère de l’Éducation nationale.
*Données fiscales mises à jour en février 2024
Avertissement : Les informations fournies par LCL proviennent de sources dignes de foi mais ne sauraient entraîner sa responsabilité en cas d'inexactitude.