Accident de la vie courante : définition
Les accidents de la vie courante (également appelés AcVC) sont définis, par l’Institut de veille sanitaire, comme des traumatismes non intentionnels qui ne sont :
- Ni des accidents de la circulation,
- Ni des accidents du travail.
Ils sont généralement répartis selon l’activité ou le lieu où ils surviennent.
Les accidents de la vie courante représentent plus de 11 millions d’accidents, plus de 20 000 décès et 4,5 millions de blessés
Source 2019 : Inc-conso.fr
Quels sont les différents types d’accidents de la vie courante ?
Les accidents domestiques
Les accidents domestiques sont les accidents qui se produisent au domicile ou dans ses abords immédiats : jardin, cour, garage et autres dépendances.
Les accidents scolaires
Les accidents scolaires sont les accidents qui se produisent, selon le cas, lors du trajet domicile-établissement scolaire, durant les heures d’éducation physique et, plus généralement, dans l’enceinte de l’établissement scolaire.
Les autres accidents de la vie courante
Sont également considérés comme des accidents de la vie courante :
- Les accidents survenant à l’extérieur (dans un magasin, sur un trottoir, près du domicile…),
- Les accidents de sport, de jardinage, de bricolage,
- Les accidents de vacances et de loisirs.
Exemples d’accidents de la vie courante
Les accidents de la vie courante peuvent être classés en fonction de leur nature :
- Les suffocations : asphyxie provoquée par l’obstruction interne ou externe des voies respiratoires (par exemple : On considère que les cacahuètes représentent un réel danger pour les moins de 4 ans. En les mangeant, les petits peuvent s’étouffer),
- Les intoxications : ingestion ou exposition à des substances médicamenteuses, des produits chimiques ou des gaz et vapeurs ;
- Les accidents par le feu : accident causé par les incendies et par l’exposition à l’inflammation d’une substance, aux flammes et à la fumée. 27 % des brûlures ont lieu dans la cuisine, et les enfants de 1 à 5 ans sont concernés dans un quart des cas. Le plus souvent, il s'agit d'accidents graves causés par des liquides ou objets brûlants.
- Les chutes : chaque année, ce sont près de 300 enfants qui tombent par la fenêtre, dont 20% décèdent et 45 % gardent des séquelles à vie
- Les noyades : l'installation d'un système de protection de la piscine est obligatoire depuis la loi du 3 janvier 2003
Chiffres-clés
1/4 des accidents domestiques se produisent dans la cuisine et ils touchent les enfants particulièrement entre un et quatre ans.
Pourquoi souscrire une assurance accident de la vie courante ?
Une garantie spécifique
Les accidents de la vie courante peuvent être couverts par une assurance spécifique : l'Assurance des accidents de la vie.
L’assurance des accidents de la vie permet de prendre en charge les conséquences financières et matérielles de tous les types d’accidents de la vie courante : les accidents domestiques, les accidents scolaires, les accidents survenus à l’extérieur, les accidents de sport, de loisirs ou de vacances…
Pour que vous et votre famille soyez couverts en cas d’accident grave chez vous (brûlure, chute, intoxication, etc.), survenu dans le cadre de loisirs (sport, voyage, etc.), ou encore lors d’activités scolaires, il vous faut donc contracter une assurance spécifique comme l’assurance des accidents de la vie (AAV).
Accidents exceptionnels : accidents chirurgicaux, agressions, etc.
Certains traumatismes non intentionnels peuvent avoir lieu dans des circonstances exceptionnelles : accidents médicaux (anesthésies, erreurs médicales, infections contractées à l'hôpital), agressions, attentats, catastrophes naturelles ou technologiques.
Assurance accidents de la vie courante : quel coût et quelle indemnisation ?
Certaines assurances spécifiques offrent une prise en charge matérielle et financière en cas d'accident de la vie quotidienne, mais également dans ce type de situations.
Moyennant une cotisation de 10 à 15 € par mois pour une personne seule (15 à 25 € par mois pour un couple avec deux enfants), elle vous permettra de percevoir une indemnisation visant à réparer le préjudice physique, ses conséquences sur la vie professionnelle, personnelle, matérielle et familiale de la victime.
Les meilleurs contrats ont un plafond d’indemnisation illimité, d’autres prennent en charge les invalidités dès 1% (doigt coupé, brûlures profondes…).
Bon à savoir
L'indemnisation versée dans le cadre de l’assurance des accidents de la vie est plafonnée, c'est-à dire que son montant ne peut pas dépasser un certain seuil fixé par la compagnie d'assurance.
Quels sont les bons réflexes en matière de prévention ?
Les premiers secours
Ayez toujours à disposition une trousse de premiers secours pour soigner les plaies légères : compresses stériles, pansements microporeux, antiseptiques…
En cas d’accident plus grave, voici les numéros d’urgence à connaître : 18 (sapeurs-pompiers), 15 (SAMU) ou 112 (si vous utilisez un téléphone mobile).
Pour en savoir plus, consultez la fiche « Que faire en cas d'accident ? »
S’informer sur les accidents de la vie courante
Voici quelques liens utiles pour limiter les risques d’accidents de la vie courante :
- Pour vos enfants ;
- Pour les personnes âgées.
Retrouvez de nombreux conseils pratiques sur le site https://www.inc-conso.fr/content/la-maison-protegez-vos-enfants afin de mieux prévenir les accidents de la vie courante et de les éviter.
Contrôlez vos appareils électriques
Télétravail, télévisions allumées en continue, consoles de jeux qui tournent à plein régime, appareils électrique sur-sollicités... Si vous habitez dans un logement neuf, les risques liés à une surcharge électrique sont normalement limités. En revanche, si votre logement est ancien, ce ne sera pas forcément le cas.
Quoi qu’il en soit, trois règles sont à respecter :
- Ne chargez pas tous vos appareils électriques en même temps ;
- Évitez l’utilisation de multiprises ;
- Vérifier que vos appareils électriques répondent aux normes européennes.
Bricolage et jardinage : oui, mais avec prudence
Beaucoup se lancent dans le bricolage ou, le jardinage. Ce qui n’est pas sans risques : entre les mauvaises manipulations d’outils (marteau, scie) ou d’équipements (tronçonneuse, tondeuse, sécateur, taille-haies, etc.), mais aussi les chutes de toit ou d'échelle... Du jardin (ou de l’atelier) aux urgences, il n’y a qu’un pas.
Pour éviter de vous blesser, veillez à prendre quelques précautions élémentaires :
- Avant de commencer toute activité de bricolage ou de jardinage, vérifiez l’état de votre matériel ;
- Si vous utilisez des produits chimiques et/ou dangereux, portez des lunettes de protection. Idem si vous envisagez de faire du ponçage ;
- Portez toujours des gants de protection ;
- Rangez vos outils et votre équipement TOUJOURS hors de portée des enfants.
Surveillez de très près vos enfants
Chaque jour, en France, 2 000 enfants de 0 à 6 ans sont victimes d’accidents de la vie courante : noyade, étouffement, intoxication, chute, brûlure... Ils sont la première cause de mortalité chez les plus jeunes.
Les chutes
Elles constituent l’accident le plus fréquent chez les petits âgés de 0 à 6 ans. Il est donc impératif de ne jamais laisser sans surveillance un enfant lorsqu’il est sur sa table à langer ou dans son transat. De même, lorsque vous le changez, gardez toujours une main sur lui. Pour les plus grands, les risques de glisser ou de trébucher augmentent. Pour en limiter les conséquences, installez des protections d’angle sur les meubles, des bloque-tiroirs, des barrières de sécurité autour des escaliers (en haut et en bas), ainsi que des systèmes de sécurité pour bloquer l’ouverture des fenêtres. En outre, ne placez jamais de meuble sous une fenêtre et privilégiez les chaises hautes équipées de sangles.
Les noyades
Selon l'Institut de veille sanitaire, elles représentent la deuxième cause de décès accidentel chez les enfants de 1 à 14 ans. Dans 80 % des cas, elles résultent d'un manque de surveillance. D’où cette absolue nécessité : que ce soit dans le bain ou près d’une piscine, vous devez toujours garder un œil sur vos enfants. Quelques secondes et quelques centimètres d’eau suffisent pour qu’ils se noient. Si vous vous éloignez, même un très court instant, sortez-les de la baignoire et videz là.
L’étouffement
Ne laissez pas trainer de petits objets (pièces de monnaie, piles, boutons, capuchons de stylos, etc.) ou de petits aliments (bonbons, cacahuètes…) à portée de main de votre enfant. Par ailleurs, si c’est un nourrisson, placez-le sur le dos lorsque vous le couchez, évitez d’amonceler des peluches dans son lit et bannissez les couettes. Jusqu’à ses 2 ans, il doit dormir dans une turbulette.
Les brûlures
Dans la cuisine, tournez toujours les queues de vos poêles et casseroles vers l’arrière et empêchez votre enfant de s’approcher du four. Lorsque vous lui donnez le bain, vérifier que la température de l'eau est à 37°C. Pensez aussi à ne pas laisser trainer de briquets et/ou des allumettes dans votre intérieur.
L’électrocution
La meilleure protection contre le risque d’électrocution consiste à empêcher les enfants d'accéder aux installations électriques. Pour cela, utilisez des cache-prises à clef ou à ventouse. Les prises à éclipses, dont les orifices sont obturés par l'intérieur en l'absence de la prise mâle, sont également à privilégier.
L’intoxication
Médicaments, produits d’entretien et de bricolage sont à tenir hors de portée des enfants. Faites également attention aux piles : ingérées, elles peuvent provoquer de graves lésions en raison de leurs composants chimiques. Par ailleurs, confinement oblige, ne laissez pas trainer vos flacons de gel hydroalcoolique. Vos enfants pourraient être tentés de les porter à la bouche.
En cas d’ingestion de produit dangereux, contactez immédiatement un centre antipoison. N'appelez le SAMU (15) qu’en cas de détresse vitale. Indiquez clairement à votre interlocuteur le nom du produit et la quantité avalée. Surtout, ne donnez pas d’eau à votre enfant et ne le faites pas vomir. Cela risquerait d’aggraver la situation.
Les personnes âgées, particulièrement exposées aux risques de chutes
Selon l’Institut Français des Seniors, les accidents domestiques tuent chaque année 9 000 personnes âgées de 75 ans et plus. 88 % de ces accidents sont dus à des chutes.
Pour les limiter, il convient donc de :
- Remplacer les tapis glissants par des tapis antidérapants ;
- Enlever tout obstacle encombrant les lieux de passage ;
- Poser des barres d'appui dans les toilettes et la salle de bains ;
- Multiplier les sources d'éclairage ;
- Ne rien laisser traîner au sol (objets, câbles électriques, etc.)
- Porter des chaussons et chaussures maintenant bien le pied.
Concernant l’éclairage, installez un chemin lumineux pour faciliter les déplacements nocturnes, prévoyez un interrupteur à l’entrée de chaque pièce et un éclairage accessible depuis le lit.
Les escaliers doivent, au minimum, disposer d’une rampe d’appui. Pensez aussi à bien les éclairer avec, par exemple, des diodes électroluminescentes placées sur les marches qui s’allument dès qu’elles détectent un mouvement.
À la cuisine, les différents rangements doivent être disposées de manières à ce qu’il ne soit pas nécessaire de s’accroupir ou de se hausser sur la pointe des pieds. En outre, l’utilisation d’une petite table roulante évitera de porter des charges trop lourdes ou trop chaudes d’un endroit à l’autre de la pièce.
Dans la salle de bains, il est possible d’utiliser des barres à ventouse pour aider à se déplacer. De même, l’âge venant, il est préférable de remplacer la baignoire par une douche de plain-pied, équipée d’un sol antidérapant et de barres d’appui. On peut également y installer un tabouret pour pouvoir faire sa toilette sans hâte et sans se fatiguer. La pose d’une cuvette rehaussée sur les toilettes est également recommandée.
Incendies : l’indispensable (et obligatoire) détecteur de fumée
Destinés à vous alerter la nuit en cas de départ d’incendie, les détecteurs de fumée, obligatoires depuis 2015, coûtent entre 20 et 30 €. Pour être efficaces, ils doivent être muni du marquage CE et conforme à la norme européenne NF EN 14604.
Bon à savoir
70 % des incendies mortels ont lieu la nuit (2).
Où les installer ?
Puisque la fumée s’élève dans les airs, il est naturellement recommandé de fixer les détecteurs de fumée au plafond, et plus spécifiquement à proximité des chambres à coucher. Si vous avez une maison ou un grand appartement, il est recommandé d’en installer plusieurs. En revanche, évitez de les placer dans votre salle de bains ou votre cuisine. Les fumées de cuisson ou la condensation liée à la vapeur d’eau risqueraient de déclencher l’alarme de manière intempestive
Quid de l’entretien ?
Pour vérifier le bon fonctionnement d’un détecteur de fumée, une seule solution : utiliser le bouton TEST au moins une fois par mois. Pensez également à le dépoussiérer deux fois par an.
Risques d’incendie : les 10 bons réflexes à adopter
- Ne stockez pas des liquides inflammables près des sources de chaleur. ;
- Contrôlez régulièrement l’état de vos installations électriques. ;
- Ne laissez pas vos appareils électriques en mode veille. ;
- Ne saturez pas vos prises électriques, évitez les multiprises. ;
- Nettoyez votre cheminée. ;
- N’encombrez pas vos radiateurs. ;
- Restez dans cuisine quand vous l’utilisez. ;
- Ne laissez pas les enfants seuls chez vous. ;
- Ne stockez pas des liquides inflammables près des sources de chaleur. ;
- Si vous fumez, attention à bien éteindre vos mégots.
Assurance des Accidents de la Vie
L’Assurance des Accidents de la Vie est destinée à vous couvrir en cas d'accident de la vie privée à travers des prestations d’assistance et une indemnisation en cas de dommages corporels.
(1) Source : Observatoire National de la Sécurité Electrique (ONSE)
(2) Source : SDIS https://www.sdis44.fr/la-prevention-des-risques-domestiques.html
Avertissement : Les informations fournies par LCL proviennent de sources dignes de foi mais ne sauraient entraîner sa responsabilité en cas d'inexactitude.