La voiture tend à disparaître de l’espace urbain.
C’est d’abord, pour des raisons de coûts (essence, entretien). Mais la quête de la fluidité du temps implique naturellement de rechercher la facilité des déplacements, et la voiture manque à ce titre de praticité et de confort, surtout sur des trajets courts : embouteillages, difficultés à se garer, impact écologique, stress.
Les urbains qui possèdent une voiture sont ainsi nombreuxà la réserver uniquement aux déplacements en périphérie de la ville ou à quelques situations particulières (intempéries, charges à transporter,…).
L’abandon progressif de la voiture est favorisé en ville par l’abondance des transports en commun et des mobilités partagées : voitures électriques en libre-service ou en location entre particuliers, bornes de vélos ou de trottinettes. Il n’est plus nécessaire de posséder un véhicule à soi pour se déplacer quand le besoin se présente. De plus, le développement de services à la demande (VTC, livraisons à domicile) permet aux urbains de rationaliser leurs déplacements.
Le laboratoire des mobilités de demain
En ville, la multimodalité est perçue comme un facteur de fluidité et de flexibilité. Elle permet d’adapter le trajet aux envies, aux fluctuations du trafic et aux préférences de chacun. En dépit de quelques désagréments (propreté, promiscuité, fiabilité…), les services de transport sont généralement appréciés des urbains, qui les envisagent comme des services flexibles.
De plus, grâce aux applications d’informations en direct, les urbains ont le sentiment de maîtriser leurs itinéraires de déplacement. Cette maîtrise est d’autant plus forte qu’il est possible de faire du temps de transport un moment utile ou un moment de détente, où l’on peut lire, penser, écouter de la musique… C’est surtout en matière de mobilités partagées que les urbains innovent et se distinguent des non-urbains.
La nouvelle génération, particulièrement, est friande de ces offres, notamment pour des motivations écologiques, les mobilités partagées étant souvent plus vertes.
Les transports doux (vélos, trottinettes, marche) sont considérés comme de bons moyens de faire du sport et de s’évader. Ces représentations vont de pair avec l’envie d’optimiser son temps, mais aussi avec les nouvelles préoccupations liées au bien-être.