Après une édition 2020-2021 qui s'est arrêtée sur les changements apportés à la vie urbaine par la crise sanitaire, les enquêtes 2022-2023 veulent comprendre les représentations des urbains face aux nouveaux enjeux qui s'imposent à eux, dans un rapport à la ville marqué par des exigences nouvelles.
Notre enquête, réalisée du 20 au 27 juin auprès d’un échantillon de 2 016 personnes, représentatif des urbains (personnes vivant dans des agglomérations regroupant 100 000 habitants ou plus) aborde la thématique de la féminité et ses particularités en ville, qu'elles soient positives (accès à des carrières, proximité des services) ou plus difficiles (sécurité, charge mentale, etc...) et dont les aspérités saisissent une société de plus en plus soucieuse des enjeux d'identité et d'égalité.
Le temps comme marqueur important du ressenti des femmes urbaines
Du point de vue des femmes interrogées, la vie urbaine favorise peu le temps pour soi. Les femmes disent que le temps court en ville, que les journées sont "speed". En effet, 31% d'entre elles déclarent avoir souvent l'impression de manquer de temps. S'imposer une routine quotidienne reste considéré comme une nécessité : tout est parfaitement organisé, anticipé, millimétré, elles s'obligent à établir des "to do list" exhaustives...
Mais pour certaines, ce rapport particulier au temps n'est pas l'apanage de la vie urbaine, mais plutôt celui des femmes de façon générale : concilier le statut de femme active, de mère et de femme indépendante est compliqué, quel que soit l'endroit où l'on vit...
La ville, espace de liberté… et d’appréhension
Si les urbaines n'expriment pas le souhait de quitter la vie en ville, toutes s'accordent à dire qu'elle a ses obstacles qui, au delà du bruit et de la densité de population, font écho à des sujets de société actuels :
- l'environnement : s'il apparaît comme une vraie préoccupation, il ne semble pas être un frein majeur en soi à la vie en ville (avec le sentiment que les collectivités prennent le sujet très au sérieux).
- le coût de la vie : la vie en ville est chère, avec en premier plan le problème du prix des logements.
Le monde du travail des urbains : vers quelles priorités ?
Le télétravail, qui s’est imposé dans la vie des urbains au tournant de la crise sanitaire fait désormais partie des modes de vie : 37% des urbains actifs déclarent qu’il leur arrive de télétravailler au moins une fois par semaine (contre 21% en janvier 2019 et 38% en octobre 2020). Le télétravail s’organise essentiellement de la même façon quel que soit le sexe : 37% des hommes urbains actifs et 36% des femmes urbaines actives déclarent télétravailler au moins une fois par semaine.
Des projections qui valorisent la banque comme acteur clé de la vie urbaine
Pour les femmes interrogées, la banque peut avoir un rôle pédagogique sur plusieurs sujets clés de la vie en milieu urbain, et ainsi gagner à avoir une place plus importante dans leur quotidien :
- le pouvoir d'achat : dans le rôle d'accompagnement à la gestion du budget
- la gestion du temps : via des partenariats avec des services d'aide à domicile ou des loisirs
- le logement, à travers des collaborations avec des agences immobilières
- le travail, via des financements de projets locaux ou l'initiation de rencontres interprofessionnelles
Elles évoquent surtout un lien très « utilitaire » avec leur banque, via la digitalisation des opérations courantes. Elles privilégient la facilité à la proximité. Les rendez-vous en agence sont finalement assez rares, mais le conseiller reste un interlocuteur incontournable à certains moments de la vie (gestion du budgets, projets...)