De nombreux exemples de tentatives d'escroquerie au coronavirus...
Les arnaques utilisant le coronavirus commencent à fleurir (et oui, c'est le printemps...), en voici quelques exemples :
- une application vous propose de suivre la carte de la pandémie, en la téléchargeant vous risquez d'installer un virus sur votre téléphone,
- un site ou application vous propose un modèle d'attestation de déplacement dérogatoire, parfois même payante ; or, elle est gratuite et téléchargeable uniquement sur interieur.gouv.fr, d'ailleurs vous pouvez l'établir vous-même sur papier libre à condition de la recopier intégralement,
- une pharmacie en ligne vous propose du gel hydro-alcoolique, des masques, des tests, etc. C'est sans doute un faux site, car tous les masques ont été réquisitionnés par l'Etat et le prix du gel est désormais réglementé,
- un site vous propose un placement sans risque, un investissement réservé à quelques privilégiés, ou encore une méthode pour limiter vos pertes en bourse,
- un conseiller trop insistant refuse d'indiquer pour qui il travaille...
Toutes ces arnaques visent à récupérer vos données personnelles et bancaires. Elles utilisent les "mots clés" biens ou services les plus recherchés en ce moment et comme d'habitude, elles vanteront la bonne affaire à saisir très vite, ou encore elles prétexteront la sécurité de votre compte ou de votre carte bancaire...
Bon à savoir
La direction de la répression des fraudes le rappelle : à ce jour, il n'existe pas de vaccin, d'aliments, de purificateurs d'air, de lampes, de compléments alimentaires, ni d'huiles essentielles... qui protègent ni ne permettent de guérir du Coronavirus. La décontamination des logements privés n'est pas prévue par l'Etat et la vente en ligne de paracétamol a été suspendue.
Les gestes barrières contre les virus et les pirates informatiques
Voici l'essentiel des réflexes sécurité :
- ne téléchargez pas d'application ou de logiciel et ne vous connectez pas à un site Internet suite à une sollicitation,
- méfiez-vous des messages (mail, SMS, chat...) ou appels téléphoniques d'origine inconnue ou inattendus,
- ne téléchargez des applications que depuis les sites ou "stores", magasins officiels des éditeurs d'applications,
- tapez vous-même l'adresse du site,
- vérifiez la fiabilité (https ou cadenas devant l'adresse) et la réputation des sites visités,
- prenez le temps de faire les vérifications nécessaires, surtout si le message est alarmiste et demande une action urgente (paiement, envoi d'informations personnelles, etc.),
- ou encore faites attention aux demandes de dons frauduleuses...
C'est aussi le moment de vérifier la sécurité de vos appareils et de vos connexions Internet :
- téléchargez la mise à jour de votre système,
- installez sur votre ordinateur comme sur votre mobile un antivirus et un pare-feu efficaces avec des mises à jour automatiques,
- vérifiez que le site Internet est sécurisé (https devant l'adresse du site, ou cadenas fermé, ou icône d'une clé dans le navigateur).
Et si vous avez fourni vos coordonnées bancaires ?
Vous pensez avoir communiqué à un faux commerçant les données de votre carte ?
- Si vous avez fourni vos informations personnelles et numéros de carte, contactez immédiatement votre conseiller pour lui signaler et faire opposition sur votre carte.
- Surveillez votre compte et en cas de débit frauduleux, contestez l'opération auprès de votre conseiller.
Si vous n'avez pas fourni vos informations personnelles et numéros de carte, ne vous inquiétez pas ; sans ces informations les escrocs ne peuvent rien faire.
Signaler les tentatives d'escroquerie
Si vous pensez avoir fourni vos données à un escroc, signalez-le immédiatement à l'organisme concerné pour stopper au plus vite toute escroquerie en cours.
Signalez-les messages et sites suspects via la plateforme PHAROS (plateforme d'harmonisation, de recoupement et d'orientation des signalements) internet-signalement.gouv.fr. Pour un SMS, transmettez-le au 33700 ou sur www.33700.fr. Vous pouvez aussi appeler info-escroquerie au 0 805 805 817 (service et appel gratuits).
Ils seront examinés par des policiers et des gendarmes rattachés à l'office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (police judiciaire).
Source : Les clés de la banque www.lesclesdelabanque.com