Investir de maniere responsable, cela signifie quoi aujourd’hui ?
Cela revient à prendre en compte, en plus des critères traditionnels, des critères extra-financiers dans les choix d’investissement.
Les fameux critères ESG : environnementaux, sociaux et de gouvernance. Il faut donc évaluer la contribution des entreprises sur trois plans différents :
- le plan environnemental : économies d’énergie et d’eau, lutte contre le réchauffement climatique, émissions de carbone,
- la cohésion sociale : politique de rémunération, accès à la santé, droits humains,
- la gouvernance : transparence et indépendance.
Ceci étant posé, il y a deux grandes approches d’investissement ESG. On peut intégrer systématiquement l’ensemble de ces critères dans les décisions et les choix de gestion, ou se focaliser sur l’une des dimensions afin d’orienter l’épargne vers des financements thématiques.
On a longtemps dit que l’investissement responsable se faisait au detriment de la performance. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Les choses ont beaucoup changé. Le marché de l’ISR a été créé par des investisseurs soucieux d’avoir une démarche responsable, davantage construite autour de valeurs. Aujourd’hui, les enjeux climatiques ou sociaux pèsent sur l’activité des entreprises.
"Une entreprise qui gère mal son risque climatique aura, au-delà de possibles dommages opérationnels, du mal à gérer la transition énergétique. Cela peut alors impacter ses perspectives de croissance et donc sa valorisation sur les marchés, au moment même où les réglementations s’intensifient…"
De la même manière, sur le plan social, des troubles sociaux peuvent impacter directement la productivité d’une entreprise dans la durée et constituer un frein à leur croissance. In fine, les déséquilibres sociaux peuvent fragiliser les marchés financiers.
Les investisseurs au sens large, qu’ils soient dans une démarche responsable ou non, réalisent l’importance d’intégrer ces critères extra-financiers dans leur analyse.
Et l’impact sur la performance est clair. Jusqu’en 2014, c’était au mieux neutre.
"Depuis 2014, il est évident que les entreprises ayant adopté les meilleures pratiques ESG ont mieux performé que les entreprises moins bonnes."
Et cela, que ce soit sur les marchés actions européens ou américains.
Pourquoi cette bascule en 2014 ? que s’est-il passe ?
Depuis 2014, on a d’abord assisté à une accélération de la mobilisation des investisseurs institutionnels européens. Beaucoup d’acteurs ont pris conscience d’un besoin de cohérence avec leur activité. Et ce qui est flagrant depuis maintenant deux ans, c’est que le grand public, en tant qu’épargnant, en prend conscience également et la demande explose.
En résumé, cette réalité financière s’explique par une mobilisation croissante des investissements vers les meilleurs profils ESG, accélérée par davantage de réglementation et la reconnaissance progressive des impacts liés aux risques ESG.
Est-ce a dire que les entreprises les mieux evaluees esg auraient de meilleures perspectives de croissance ?
Toutes choses égales par ailleurs, c’est notre conviction en effet. En intégrant les dimensions environnementales ou sociales dans leur stratégie, les entreprises sur le long terme sont mieux à même de gérer certains risques et plus aptes à saisir les opportunités liées aux transformations profondes qui sont en marche. Le sujet du climat l’illustre bien. Au-delà du risque physique induit, d’incendies, d’inondations, de tornades, le réchauffement climatique appelle à plus de réglementations sectorielles, et donc un risque de transition. Ceux qui ne réussissent pas à s’adapter aux nouvelles normes prennent du retard et ne peuvent pas capter de nouveaux relais de croissance.
Peut-on en deduire que les entreprises les mieux evaluees en esg seront mieux armees pour surmonter la crise sanitaire ?
Il est un peu tôt pour en juger mais, il est intéressant de noter l’exemple américain : les actions américaines ayant les meilleurs profils sur la dimension “S” ont surperformé les autres dimensions. Les acteurs investissant sur le marché actions américain, semblent avoir, en plein cœur de la crise sanitaire en 2020, privilégié des entreprises, qui au travers de leur politique salariale, seraient plus à même de traverser la crise et rebondir.
Comment les critères esg sont-ils évalués pour une entreprise ?
Pour la dimension environnementale, cela signifie par exemple évaluer les émissions carbone des entreprises, leur gestion des déchets, leur performance énergétique ou encore évidemment leur gestion de l’eau.
Sur le plan social, on va s’intéresser à la création d’emploi, aux écarts de rémunération, à l’inclusion et à la diversité, au respect des droits humains.
Pour chacun de ces critères, les informations sont mesurées et évaluées par rapport aux pairs du secteur, afin d’identifier les meilleurs profils et les moins bons. Le suivi des données se fait sur une base mensuelle car la notion de dynamique est importante et les profils peuvent évoluer rapidement.
Le comportement des investisseurs a-t-il changé ?
Comme évoqué auparavant, les entreprises ayant les meilleures pratiques ESG ont été identifiées et sollicitées par les investisseurs et l’appétit pour ces profils est grandissant. Depuis 2018, les acteurs regardent de plus en plus les trajectoires positives, à savoir les entreprises qui ne sont pas les meilleures d’un point de vue ESG aujourd’hui mais qui travaillent activement sur ces sujets. Ces ESG Improvers peuvent présenter de belles perspectives et les investisseurs pensent que c’est un gage de performance potentielle. Chez Amundi, nous construisons un dialogue avec les entreprises, afin de les accompagner dans cette trajectoire, nous partageons avec elles les pistes d’amélioration et les zones de vigilance.
"Aujourd’hui, tout va dans le même sens, les planètes s’alignent. On constate que l’intérêt des clients pour ces problématiques progresse. Les gens se sentent concernés, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à opérer une mutation et les acteurs financiers se mobilisent, avec en particulier la création de nombreuses solutions d’investissement."
Cela devient incontournable et contribue ainsi à créer un cercle vertueux entre allocation de l’épargne et besoins de financement, pour un système économique et une croissance durables.
Une nouvelle gamme chez LCL
Très sensible depuis longtemps aux aspects environnementaux, LCL a lancé en 2020 une gamme de placements Impact Climat qui contribuent à la lutte contre le réchauffement climatique. Cette gamme comprend des fonds diversifiés avec une approche carbone minimisée et – c’est une première sur le marché – compensée par le financement de projets de reforestation, mais aussi des produits structurés indexés sur des indices green et des actifs réels (fermes photovoltaïques ou éoliennes, immeubles de bureaux et programmes immobiliers de très haute qualité environnementale).
Lexique
ISR : investissement socialement responsable
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