Interrogés sur les offres qui leur manquent le plus, les urbains mentionnent en premier lieu les restaurants. Ainsi, 64% d’entre eux déclarent être impatients de retourner au restaurant quand cela sera possible. Dans une moindre mesure, la possibilité de voyager en dehors des frontières Françaises (36%) et d’aller au cinéma (34%) sont également évoquées.
Les habitants de la région parisienne et les cadres se déclarent particulièrement impatients de pouvoir voyager à nouveau (46% vs. 36% en moyenne). Les cafés, bars, ainsi que les discothèques sont plus souvent regrettés par les plus jeunes (respectivement, 35% et 17% chez les 18-24 ans, contre 26% et 5% chez l’ensemble des urbains).
Dans un contexte où les restrictions sanitaires s’éternisent, on note que les urbains ont davantage hâte d’une levée de couvre-feu leur permettant de se déplacer après 18 heures (24%) qu’ils ne sont impatients d’une réouverture des salles de concert (11%), des musées (11%) ou des théâtres (6%).
Les urbains ont-ils l’intention de rattraper le temps perdu au cours de cette crise sanitaire en consommant plus qu’avant et en ayant des relations sociales plus intenses ? Plus de 4 urbains sur 10 déclarent souhaiter rendre visite à leurs proches plus souvent qu’avant une fois les contraintes sanitaires derrière eux, tandis que 40% d’entre eux affirment souhaiter le faire autant qu’avant.
Dans une moindre mesure, une partie des urbains souhaite aller davantage au restaurant (37%), voyager en France (36%), aller au cinéma, au théâtre ou au musée (31%). On peut donc s’attendre à un retour, voire à un rebond de la consommation de ces différents services aujourd’hui indisponibles ou restreints, même si une large part d’urbains déclarent ne pas vouloir changer leurs habitudes de consommation sur ces différents services (entre 40% et 60% selon le service).
Assez largement, les urbains anticipent une évolution durable des offres de services qui ont émergé ou se sont renforcés pendant la crise sanitaire : 86% pensent que de nouveaux services comme le click&collect se généraliseront, 81% estiment que la télémédecine va continuer de se développer, et 77% que le télétravail va prendre plus d’ampleur.
En somme, les urbains envisagent surtout une reprise de leur vie comme avant, sans bouleversement radical de leurs habitudes d’avant crise, enrichie de ces nouveaux services qui leur sont devenus coutumiers.
Finalement, quelle ville envisagent-ils de fréquenter demain, après la crise, la ville sera-t-elle plus conviviale qu’avant ? Les urbains en doutent : 53% estiment que la ville sera demain plus douce à vivre que 46% n’imaginent pas qu’elle puisse être différente. Mais cela ne les bouleverse pas. Malgré le contexte difficile et les incertitudes, la grande majorité des urbains (88%) souhaite rester vivre en ville au cours des prochaines années, (+3 points par rapport à décembre).
Surtout, ils sont désormais majoritaires à penser que la vie en ville pourra reprendre son cours de manière normale (51% contre 39% en décembre), alors qu’ils envisageaient davantage de renoncements à la fin de l’année 2020 : 46% estimaient que, malgré leur souhait de continuer à y habiter, la ville aurait changé pour eux, un chiffre en baisse de 9 points (37%).
Ainsi, seule une faible partie des urbains envisage réellement de quitter la ville après la crise sanitaire (10%, -4 points depuis décembre). Si une part importante d’urbains (64%) déclarent souhaiter déménager, ce n’est pas nécessairement pour quitter la ville, au contraire : près de la moitié des urbains (49%) envisageraient de déménager vers une autre ville française.
Un désir qui regagne légèrement en intensité au fil des mois, après une augmentation de l’attrait des zones rurales observée à la rentrée 2020 et stabilisée aujourd’hui.
Ainsi, globalement satisfaits de leur lieu d’habitation malgré un contexte immédiat difficile, les urbains continuent de se projeter dans la ville, dans un environnement dont les contours auront été réaménagés par la crise sanitaire et les nouvelles pratiques dont elle a accéléré le développement… Mais dans lequel ils souhaitent conserver leurs habitudes.