L’étude LCL - Harris Interactive, conduite en deux temps, cherche à appréhender le ressenti et l’évolution des habitudes à l’occasion de cette rentrée si particulière marquée par l’épidémie de la Covid-19. La première partie a été menée entre le 1er et le 5 octobre dernier auprès d’un échantillon représentatif de 1137 urbains. La seconde partie, actualisée suite aux mesures de couvre-feu, a été réalisée le 22 octobre auprès d’un échantillon représentatif de 562 urbains âgés de 18 ans et plus.

Les résultats sont marqués par le durcissement des mesures sanitaires. Si, avant les annonces du 17 octobre, les urbains faisaient état d’un quotidien nouveau et bouleversé mais non sans positivité, l’actualisation des perspectives à l’aune d'un reconfinement témoigne d’un renforcement du stress et de la tension.

Les principaux enseignements :

  • Dans l’ensemble, les urbains se montraient compréhensifs face aux différentes mesures destinées à lutter contre la diffusion du virus (64%). Jusqu’aux annonces du couvre-feu, les urbains affichaient même une certaine sérénité face à l’avenir (57%). Un changement d’état d’esprit s’opère aujourd’hui et se traduit par un surcroît de stress visible.
  • Les urbains se montraient également relativement prêts à l’éventualité d’un reconfinement (69%) début octobre. À mesure que cette perspective se confirme et devient plus probable, il devient plus difficile pour eux de l’accepter.
  • Ce mois d’octobre marque une rupture en termes de bien-être pour les urbains. Ils étaient 83% à confirmer leur plaisir d’habiter en ville à la rentrée. Pourtant, à la faveur du regain de l’épidémie et du durcissement des mesures sanitaires, leur sentiment de satisfaction à l’urbanité se trouve fortement fragilisé. À ce titre, 49% des urbains aimeraient déménager à la campagne (+10% par rapport à l’année dernière).

Les urbains font preuve de résilience face aux mesures actuelles et se préparent à la perspective d'un reconfinement...

La perspective d’un reconfinement est globalement acceptée malgré une réticence apparue suite au durcissement des mesures : début octobre, les urbains demeuraient relativement sereins face à l’idée d’un reconfinement au niveau national (62%) mais surtout directement au niveau local au sein de leur ville (69%). Néanmoins, on note que la réalité des restrictions influe sur leur perception d’un éventuel reconfinement : 74% se disent aujourd’hui mieux préparés qu’auparavant (-7 points par rapport à la rentrée).


Le statut d’urbain n’est pas un fardeau : habiter en ville ne fait pas naître un sentiment d’injustice majeur à l’égard des autres Français puisque seulement 36% d’entre eux le soulignent.

… Malgré un bouleversement sans précédent de leurs habitudes

Cette rentrée reste néanmoins en demi-teinte. Les urbains doivent faire face au stress provoqué par le bouleversement de leurs habitudes dû à la cohabitation avec le virus.

  • Les interviewés font part d’un sentiment d’inquiétude : 43% des urbains sont stressés par ce contexte – dont 50% de femmes – puisque leur quotidien s’est vu largement modifié. La crainte de contracter le virus en ville vient accentuer ce changement. A titre d’exemple, 44% déclarent ainsi avoir peur de contracter le virus en faisant leurs courses, principalement en touchant des produits que d’autres auraient pu infecter (30%), malgré un respect des mesures barrières revendiqué au sein des magasins.
  •  La crise fait émerger de nouvelles initiatives : la peur d’être infecté est motrice d’alternatives plus sécurisantes saluées par les interviewés. L’augmentation du plafond de paiement sans contact (86%), l’agrandissement des terrasses (84%), la réduction de la place de la voiture (61%) ou encore la limitation du nombre de personnes dans les magasins (83%) sont des mesures citées.
  • Un manque de fluidité est néanmoins constaté : les urbains déplorent un quotidien devenu moins fluide. Nombreux sont ceux qui indiquent avoir eu le sentiment d’attendre trop longtemps dans les queues des magasins. Face à cela, ils sont 71% à déclarer avoir renoncé au cours des dernières semaines à se déplacer, de peur d’une attente trop longue, d’un trop grand nombre de contacts avec les autres (57%) ou parce que les mesures barrières désincitaient à se rendre dans un commerce.

L'attrait des urbains pour leur ville recule...

Si les urbains confiaient le plaisir qu’ils avaient à vivre en ville début octobre, le durcissement des mesures et le reflux de l’épidémie leur font réviser leur position.

  • Les urbains se montrent satisfaits de leurs conditions de vie en ville : il en va de leur niveau de confort, de leur quartier, de la ville qu’ils habitent, de la taille de leur logement ou encore des espaces verts dont ils disposent à proximité, des indicateurs qui recueillent tous la satisfaction de 8 urbains sur 10.
  • Pourtant l’usure prend le pas sur le plaisir de vivre en ville : à la rentrée, 83% confirmaient qu’habiter en ville représentaient un véritable plaisir, 25% allant même jusqu’à l’affirmer tout à fait. Cependant, la progression de l’épidémie et la mise en place du couvre-feu font drastiquement reculer le plaisir d’habiter en ville de 16 points. C’est donc le sentiment général de satisfaction à l’urbanité qui se dégrade fortement.

… Alors que l'alternative rurale est de plus en plus envisagée

La surprise vient de l’attractivité nouvelle pour la campagne, notamment par rapport aux résultats à la même époque l’année passée. Cette attractivité n’en est que renforcée par le constat d’une certaine tension à vivre une vie urbaine dans des conditions confinées.

  • L’usure de la vie en ville s’accentue : 26% estiment que leur plaisir à être urbain s’est dégradé, particulièrement les plus jeunes (30%), les parents (31%) ou encore les habitants de région parisienne (30%). 
  • La perspective du reconfinement renforce l’attractivité pour la ruralité : dans la majorité des cas, si un reconfinement devait avoir lieu, les urbains choisiraient de rester chez eux, dans leur logement en ville (63%), comme lors du premier confinement (89% indiquent être restés chez eux). 26% chercheraient néanmoins à se rendre dans une zone plus rurale, signe d’une certaine tension à vivre une vie urbaine et d’une hostilité à réitérer l’expérience du premier confinement.
  • L’image de la vie à la campagne est redorée : si la ville reste associée à la fluidité, la proximité avec les commodités, ce sont 49% des urbains qui indiquent leur certitude de vouloir déménager à la campagne au cours des prochaines années. Ce résultat est d’autant plus surprenant que l’an dernier la volonté de déménager concernait largement des échanges interurbains vers les autres villes, françaises ou étrangères.

À propos de l’enquête

Cette enquête centrée sur la rentrée post-confinement représente la première partie d’une étude chapeautée par l’Observatoire des Urbains de LCL et qui se déclinera en 3 parties. Seront ensuite abordées les thématiques des urbains et des fêtes de fin d’année puis un bilan d’opinion un an après le confinement, en mars 2021.

À propos de l’Observatoire LCL

L’Observatoire LCL a pour objectif de mieux comprendre les attentes, les habitudes et les comportements de l’ensemble des urbains au quotidien. LCL, banque de proximité historiquement très implantée dans les grandes agglomérations souhaite accompagner ses clients au plus près de leurs préoccupations.

A propos de LCL

Filiale de Crédit Agricole SA, LCL est l’une des plus grandes banques de détail en France. Elle ambitionne d’être la banque urbaine de référence d’1 urbain sur 7, d’1 ETI sur 2 et d’1 PME sur 3. LCL propose une gamme complète de produits de banque au quotidien, de crédits, d’assurances de personnes et de biens et d’épargne, sur l’ensemble du territoire métropolitain et aux Antilles Guyane. LCL offre des services de « banque en continu », combinant humain et digital avec 1 700 agences au cœur des villes, des conseillers disponibles par téléphone jusqu’en début de soirée, ses sites Internet et son appli « LCL Mes Comptes », élue meilleure appli bancaire 2020* enrichie de l’agrégation de comptes. LCL c’est aussi LCL Banque Privée, et LCL Banque des Entreprises et des Institutionnels. LCL compte 17 500 collaborateurs au service de la satisfaction de 6 millions de clients particuliers, 342 000 professionnels et 29 500 entreprises et institutionnels.

*Prix décerné par Meilleurebanque.com, pour la 3ème année consécutive.

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