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Avec la crise sanitaire, de nouvelles habitudes qui s’inscrivent dans la durée

3 min

Après avoir montré, en 2018-2019, que les urbains vivaient leur ville avec entrain, fluidité et appétit, LCL et Harris Interactive les ont réinterrogés pour connaître leur vécu en ces temps de crise. Un an après l’arrivée de l’épidémie en France, après de nombreux bouleversements et une alternance entre couvre-feux et confinements, comment les urbains vivent la ville aujourd’hui ?

Avec la crise sanitaire, de nouvelles habitudes qui s’inscrivent dans la durée

La crise semble donc n’avoir pas remis entièrement en cause le plaisir de vivre en ville. Et pour cause, près de 6 urbains sur 10 (59%) déclarent s’être habitués à vivre avec les contraintes liées à l’épidémie et avoir mis en place de nouvelles habitudes.

Notons tout de même que 40% déclarent avoir plus de difficultés à s’adapter. Ce ne sont pas les plus jeunes qui s’adaptent le mieux, au contraire : 47% des moins de 35 ans rapportent ne pas s’habituer aux contraintes et vouloir reprendre leurs habitudes antérieures.

Le maintien du plaisir à être urbain et cette certaine acculturation à la situationpeuvent être liées notamment à l’extension des services qui sont aujourd’hui proposés aux urbains, des nouvelles offres de services qui sont dans l’ensemble très bien accueillies : la généralisation des plats à emporter depuis les restaurants, de la livraison de repas à domicile et du click&collect sont considérées comme de bonnes choses par plus de 8 urbains sur 10.

L’enthousiasme est moins net pour le développement des échanges sociaux en visio : seuls 51% des urbains jugent qu’il s’agit d’une bonne chose, témoignant de leur désir, sur le plan social, de contacts davantage physiques que digitaux. La période a donc été l’occasion pour les urbains de profiter de nouvelles offres de services, de s’y accoutumer et donc, de changer son quotidien et ses habitudes. 62% des urbains estiment ainsi que l’année écoulée leur a permis d’organiser leur vie quotidienne différemment et de manière satisfaisante, et ils sont tout aussi nombreux à déclarer avoir développé de nouvelles habitudes pour se divertir.

On note que malgré un mode de vie resserré autour de chez soi, les urbains ne sont pas majoritaires à déclarer avoir pu découvrir leur ville (44%), leur quartier (44%), ou leur voisinage différemment (41%), un chiffre qui reste néanmoins non négligeable, nombreux étant ceux qui vivent en ville depuis longtemps et qui peuvent déjà bien connaître les alentours.

Ces nouvelles habitudes sont-elles temporaires ou les urbains souhaitent-ils les conserver même après la crise ? Sur cette question, les urbains se montrent très partagés entre la volonté de revenir à leur quotidien d’avant la crise (46% souhaitent reprendre leurs anciennes habitudes) et celle de maintenir certaines des nouvelles habitudes prises au cours des derniers mois (50%).

Parmi les nouvelles habitudes que les urbains souhaiteraient conserver, les activités de bien-être occupent une place prépondérante : en premier lieu, le sport, mais aussi la cuisine, la méditation, ou d’autres activités de loisir délaissées et reprises à l’occasion de la crise. Nombreux sont également ceux qui indiquent souhaiter conserver une hygiène plus stricte même après la crise sanitaire : se laver les mains plus fréquemment, mettre le masque lorsqu’on se sent malade, éviter de serrer les mains, etc.