Une échappée sans danger
Après huit jours de course, de plus en plus de coureurs accusent un retard rédhibitoire pour avoir encore de quelconques prétentions sur le podium du Tour de France.
Cela leur donne plus d'opportunité pour tenter de se glisser dans une échappée et, par ricochet, tenter de remporter une victoire d'étape. Les candidats pour une escapade en tête de course sont donc nombreux dès le départ de la neuvième étape.
L'équipe du Maillot Jaune Julian Alaphilippe distribue les bons de sortie. Ils seront finalement quinze à l'avant. Avec plus de 26 minutes de retard pour le mieux placé aucun des échappés ne présente une menace pour les prétendants au podium à Paris.
Échappé la veille, le coureur italien Alessandro De Marchi est victime d'une lourde chute après seulement 8 kilomètres de course. Sévèrement touché, il a été conduit à l'hôpital et doit par conséquent abandonner les routes du Tour de France. Impliqué dans la même chute, le Français Alexis Vuillermoz s'en sort mieux et repartira.
Duel à Brioude
En protection du maillot à pois de meilleur grimpeur de son coéquipier Tim Wellens, Tiesj Benoot passe la première difficulté du jour en tête devant Daryl Impey. Le coureur sud-africain prendra les devant sur les deux autres sommets du jour. Pendant ce temps, le peloton mené par l'équipe de Julian Alaphilippe se désintéresse de l'étape. On roule à un rythme de sénateur dix minutes derrière les hommes de tête. L'échappée amincit au fil des kilomètres. Tiesj Benoot et Nicolas Roche sont les derniers résistants. Légèrement distancé dans la dernière ascension du jour, le Sud-Africain Daryl Impey fait le jump pour revenir sur le duo de tête et basculer en tête dans la descente. C'est finalement Nicolas Roche qui se retrouve à la peine. Il laisse filer Tiesj Benoot et Daryl Impey vers l'arrivée à Brioude. Les deux coureurs se disputent la victoire au sprint. À ce petit jeu, Daryl Impey domine nettement le coureur belge. Après avoir été le premier coureur africain à porter le Maillot Jaune en 2013, il est le deuxième Sud-africain vainqueur d'étape derrière Robert Hunter en 2007.
En attendant la journée de repos
Alors qu'on se dispute la victoire devant, Romain Bardet tente de sortir du peloton dans la dernière difficulté du jour. Richie Porte parvient à accrocher sa roue. À l'applaudimètre, le natif de Brioude, la ville d'arrivée, se dispute les faveurs du public avec son compatriote, Julian Alaphilippe en jaune. Ça lui met du baume au cœur après un début de Tour de France décevant.
Mais toute la bonne volonté des deux attaquants et un vent défavorable ne changeront rien au scénario. Ils réintégreront rapidement le peloton qui ne connaîtra pas d'autre escarmouche jusqu'à la ligne d'arrivée.
Dernière étape avant la journée de repos, l'étape suivante ne devrait pas avoir de grande influence sur le classement général. Avec un profil plat, elle offre une nouvelle occasion pour les sprinteurs de briller.
L'anecdote du jour
Les 5 à la suite de Miguel Indurain
Miguel Indurain fait partie avec Jacques Anquetil, Eddy Merckx et Bernard Hinault des quatre coureurs à avoir remporté le Tour de France. L'Espagnol est le seul à avoir enchaîné ses cinq victoires à la suite (1991, 1992, 1993, 1994, 1995). Les autres ont connu des années sans. Pas lui jusqu'à cette année de 1996 où il céda son trône à Bjarne Riis pour une victoire tronquée. Comble de la défaite pour le Roi Miguel, cette année-là le Tour passait dans son village de Navarre. Calculateur, l'Espagnol dominait largement le contre-la-montre. Il maîtrisait ensuite ses adversaires pour le classement général dans la montagne en s'alliant souvent avec des coureurs à qui il laissait la victoire d'étape en grand seigneur. À cette époque les secondes de bonifications n'étaient pas de mise à l'arrivée. Il pris sa retraite dès la fin de la saison 1996 où il termina le Tour en onzième position.