Un sprint trois étoiles
Le Tour de France 2019 se montre fort équitable avec les sprinteurs engagés. Alors qu'il n'était pas rare sur les éditions précédentes de voir un ou deux sprinteurs tenir la dragée haute à leurs collègues en raflant deux, trois voire quatre étapes, cette année on dirait bien qu'il y en aura pour tout le monde. Après Mike Theunissen, Dylan Groenewegen, Elia Viviani, Peter Sagan et Wout Van Aert, voici Caleb Ewan qui prend sa part du gâteau à Toulouse. L'Australien qui a déjà remporté des étapes sur les Tours d'Italie et d'Espagne participe à son premier Tour de France. Cette première victoire en France le fait donc rentrer dans le club plutôt select des vainqueurs d'étapes sur les trois grands tours. Dans l'ordre de passage sur la ligne derrière lui, il prive Dylan Groenwegen, Elia Viviani et Peter Sagan d'un deuxième bouquet cette année. Ça ne donne que plus de valeur à sa victoire.
Les malheurs de Ciccone
Si des étapes comme celles-ci ne permettront à aucun coureur d'assommer le Tour de France, elles peuvent très bien mettre en difficulté un prétendant à la victoire finale. On l'a vu lors de la dixième étape pour Thibaut Pinot, Jakob Fuglsang et Rigoberto Uran, tous piégés dans un coup de bordure. Il n'y a pas assez de vent pour craindre pareille déconvenue sur la onzième étape. Mais la chute reste toujours possible. Elle survient à une trentaine de kilomètres de l'arrivée. Plusieurs coureurs sont impliqués. Niki Terpstra est le plus sévèrement touché. Il est contraint à l'abandon. À terre, on retrouve également Nairo Quintana et Richie Porte qui a quitté le Tour de France en ambulance lors des deux précédentes éditions. Mais l'Australien et le Colombien parviennent à repartir rapidement et reviennent dans le peloton. Pris également dans la chute, Giulio Ciccone n'aura pas la même chance que son leader. L'ancien porteur du Maillot Jaune coupe la ligne avec plus de 12 minutes de retard à l'arrivée. Il dégringole de la 10ème à la 29ème place du classement général. Thibaut Pinot, son poursuivant direct en profite pour réintégrer le top 10 sans refaire son retard pour autant.
Premier rendez-vous pyrénéen
La première étape du Tour de France 2019 dans les Pyrénées démarre en douceur. Le parcours est plutôt plat sur 130km avant d’enchaîner les cols de Peyresourde et de la Hourquette d'Ancizan. Sur le papier, le profil ne présente pas un terrain assez difficile pour voir des grand favoris attaquer. Les candidats à l'échappée seront nombreux mais combien seront élus pour défendre leurs chances à Bagnères-de-Bigorre ? Si Julian Alaphilippe veut défiler avec son Maillot jaune sous les acclamations du public lors du contre-la-montre du lendemain, son équipe pourrait être très regardante sur le pedigree des candidats à l'évasion. L'arrivée dans la vallée avec près de 20 kilomètres de descentes pourrait l'aider à prolonger son bail avec la Maillot Jaune d'une journée supplémentaire. La première étape du Tour de France 2019 dans les Pyrénées démarre en douceur. Le parcours est plutôt plat sur 130km avant d’enchaîner les cols de Peyresourde et de la Hourquette d'Ancizan. Sur le papier, le profil ne présente pas un terrain assez difficile pour voir des grand favoris attaquer. Les candidats à l'échappée seront nombreux mais combien seront élus pour défendre leurs chances à Bagnères-de-Bigorre ? Si Julian Alaphilippe veut défiler avec son Maillot jaune sous les acclamations du public lors du contre-la-montre du lendemain, son équipe pourrait être très regardante sur le pedigree des candidats à l'évasion. L'arrivée dans la vallée avec près de 20 kilomètres de descentes pourrait l'aider à prolonger son bail avec la Maillot Jaune d'une journée supplémentaire.
L'anecdote du jour
Fratries en jaune
Depuis la création du Tour de France, plusieurs frères ont fait doublement la fierté de leurs parents en portant le Maillot Jaune du Tour de France.
Dans la famille Buysse, quand l'aîné Marcel est en tête du classement général du Tour de France 1913, le Maillot Jaune n'existe pas encore. Le coureur Belge était bien présent au départ du Tour 1919 mais il abandonna sur la deuxième étape avant l'instauration du maillot de leader.
En 1926, son frère Jules endossa le Maillot Jaune lors la première étape mais à l'arrivée c'est un troisième frère, Lucien qui remporte l'épreuve. Les Pélissier également ne sont pas moins de trois frères à avoir dominé le Tour. Henri fut leader de la course sans maillot distinctif en 1919 mais il remporta l'épreuve avec le Maillot Jaune en 1923. Son frère Francis n'eut pas autant de réussite mais il porta la tunique jaune après sa victoire sur la 1ère étape en 1927. Charles le porta une journée en 1930 puis deux autres en 1931. Plus près de nous, les frères Pascal et François Simon vécurent ce même moment fort à 18 ans d'intervalle. En 1983, Pascal Simon est leader du Tour de France pendant 7 jours dont 5 avec un trait de fracture à l'omoplate suite à une chute. Épuisé, il quitte le Tour avec le Maillot Jaune sur le dos lors de la 17ème étape arrivant à l'Alpe d'Huez. Ironie du sort, c'est précisément à l'issue d'une étape arrivant à l'Alpe d'Huez que son frère François endossera le Maillot Jaune pour trois jours en 2001. Enfin, les Luxembourgeois Fränk et Andy Schleck réalisèrent également cet exploit familial. En 2008 pour Fränk. En 2010, Andy porta le maillot avant de remporter l'épreuve sur tapis après déclassement du vainqueur. Il porta également le Maillot Jaune en 2011 avant de le céder à Cadel Evans. Les deux frères terminèrent ensemble sur le podium aux côtés de l'Australien. Et ça, ils sont les seuls frères à l'avoir fait !
