Cette enquête, réalisée du 6 au 18 septembre 2023 auprès de 2 012 personnes, représentatif des urbains, a pour objectif de comprendre quel regard portent les urbains sur la possibilité d'avoir une activité physique et sportive dans le contexte de la ville.
Faire du sport en ville : des options nombreuses et diversifiées… surtout pour les plus aisés
Vivre en ville : un atout pour la pratique sportive aux yeux d’une majorité d’urbains
52% d’entre eux estiment qu’il est plus facile de faire du sport quand on habite en ville, contre 27% quand on habite à la campagne, et 21% qui ne voient pas de différence.
L’offre en matière d’équipements sportifs dans leur ville est jugée satisfaisante pour 78%.
-- Les équipements à disposition correspondent aux attentes de la population (84%) : accessibles géographiquement (86%), permettent une pratique sécurisée, dans des lieux propres et bien entretenus (84% pour l’ensemble de ces critères) à des horaires adéquats (82%).
-- L’offre de sports est satisfaisante, proposant à la fois des sports différents (79%) et des sports accessibles financièrement (70%) même si la ville favorise principalement les sports qui nécessitent peu d’espace et les sports individuels.
Des perceptions différentes selon le niveau de revenus
-- Les urbains plus aisés sont les plus conquis par les différents équipements disponibles dans leur ville (80% s’en montrent satisfaits, contre 70% chez les plus modestes).
-- En moyenne, les urbains déclarent un budget dédié au sport à 293 € par an, soit environ 24 € par mois. Des écarts non négligeables, jusqu’à 383 € chez les catégories supérieures… contre 322 € chez les catégories populaires.
--Des dépenses parfois élevées qui peuvent s’expliquer par un goût pour les produits de pointe. 42% aiment disposer d’équipements dernier cri pour pratiquer. On note en particulier une appétence pour des produits technologiques comme les montres connectées. 57% des sportifs hebdomadaires indiquent qu’il est important de pouvoir monitorer leur performance via des applis ou des trackers.
Intégrer une routine sportive dans le cadre de son quotidien, un défi à relever
Un niveau de pratique sportive souvent inférieur aux recommandations des autorités sanitaires
55% indiquent pratiquer du sport chaque semaine, dont 33% plusieurs fois par semaine.
-- Une composante essentielle de leur équilibre personnel, à la fois mental et physique : être en bonne santé (un objectif déclaré prioritaire par 88% des sportifs[1]), se sentir mieux dans sa peau (84%) … bien plus qu’être mince (56%) ou musclé(e) (47%).
-- Difficulté à intégrer le sport dans le quotidien : le manque d’envie mais aussi les difficultés d’organisation/emploi du temps perso et les contraintes de la vie professionnelle.
-- Souvent pratiquer le week-end ou sur leurs jours de repos (55%) plutôt que le matin avant d’aller au travail (19%), le midi (17%) ou le soir en rentrant (36%).
-- De réelles attentes de la part des salariés envers les entreprises :
· 76% seraient favorables à l’installation de vestiaires/douches dans les locaux
· 76% à des indemnités pour les salariés utilisant des transports doux (la marche ou le vélo)
· 75% à une contribution financière pour soutenir l’activité sportive des salariés.
-- Les déplacements quotidiens des urbains, une occasion de pratiquer une activité physique
Près de 8 urbains sur 10 déclarent faire des trajets à pied chaque semaine. La proportion d’urbains qui déclare se déplacer à vélo de manière hebdomadaire est passée de 18% en 2018 à 27% en 2023.
-- Marche et vélo s’intègrent souvent aux trajets fonctionnels : 62% des urbains indiquent faire leurs courses régulièrement ou systématiquement à pied et 26% à vélo. Les déplacements du quotidien sont considérés comme une activité physique pour 81% des urbains voire une véritable activité sportive (36% pour le vélo, 35% pour la marche).
[1] Sportifs = urbains déclarant pratiquer une activité sportive au moins de temps en temps
Des sentiments ambivalents vis-à-vis des Jeux Olympiques
-- Ceux qui anticipent un moment de célébration en France (75%, dont 29% « tout à fait ») et qui y voient une bonne chose pour l’image du pays (74%).
Également l’occasion de développer les infrastructures sportives sur le territoire : 72% et jusqu’à 73% chez les habitants des villes qui accueilleront des épreuves.
-- 68% craignent que des tensions ne viennent troubler l’événement, comme des manifestations ou des émeutes.
D’autres critiques multiples se sont fait entendre : coût financier, multiples travaux en amont, complications pour les riverains des événements…